« [...] Le film se déroule au milieu d'une atmosphère de Cour des Miracles où passent des avaleurs de sabres, des mangeurs d'étoupe, des femmes à barbe, des dames aux pieds préhensiles, des hommes squelettes des gentlemen à tête d'oiseau et des torses vivants.
Cet humour déjà cruel devient fatalement tragique lorsque les monstres décident de se venger de Cléopâtre et d'Hercule, et quand, I'orage s'en mêlant, les éclairs laissent voir par éclipses un Pygrnée qui joue de l'ocarina, tandis que Johnny Eck, dont le buste vivant semble jaillir d'une chaise, caresse avec négligence son parabellum.
La révolte des monstres prend alors la force des anciens mélodrames oubliés. Entre les roulottes du crime, c'est une panique de fin du monde. Il n'y a plus de place que pour cette grandeur dans l'effroi qu'atteint Hop Frog, d'Edgar Poe. »
Paul Gilson
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